Dans une société où les individus génèrent des volumes importants de données, la façon dont les données sont collectées et utilisées doit placer les intérêts de l’individu en première place, conformément aux valeurs, aux droits fondamentaux et aux règles de l’Union Européenne (UE).

Dans le même temps, le volume croissant de données en Europe, combiné à l’évolution technologique pour le stockage et le traitement des données, constitue une source potentielle de croissance et d’innovation dont il convient de tirer parti.

L’UE peut s’appuyer sur un cadre juridique fort (en termes de protection des données, de droits fondamentaux, de sûreté et de cybersécurité), sur son marché intérieur comportant des entreprises compétitives de toutes tailles et une base industrielle variée.

Retrouvez dans ce dossier les mesures et les investissements conduisant à une économie fondée sur les données.

1. Les enjeux des données :

Des volumes croissants de données et une évolution technologique

Le volume des données produites dans le monde est en croissance rapide et devrait passer de 33 zettaoctets en 2018 à 175 zettaoctets en 2025. Chaque nouvelle vague de données représente, pour l’UE, autant de possibilités de prendre la première place mondiale dans ce domaine. En outre, les modalités de stockage et de traitement des données vont connaître des bouleversements au cours de cinq prochaines années.

L’importance des données pour l’économie et la société

Les données sont vitales pour le développement économique : elles permettent de proposer des produits et des services plus personnalisés, d’améliorer l’élaboration des politiques et de moderniser les services publics via les gains de productivité et d’efficacité.

Des possibilités pour l’économie du futur, fondée sur les données

Actuellement, une grande partie des données du monde entier sont aux mains d’un petit nombre d’entreprises de haute technologie. Cette concentration pourrait réduire considérablement les incitations à l’émergence, la croissance et l’innovation d’entreprises fondées sur les données dans l’UE. C’est aujourd’hui que sont déterminées les sources de compétitivité pour les prochaines décennies.

Des initiatives en cours

La Commission a déjà pris un certain nombre de mesures depuis 2014 : adoption du règlement général sur la protection des données (RGPD). Le prochain réexamen du RGPD pourrait apporter des éléments utiles consolidant la confiance numérique que souhaite établir l’UE.

2. La vision de l’UE sur les données :

La vision de la Commission découle des valeurs et des droits fondamentaux et de la conviction que l’être humain est et doit rester au centre.

L’objectif est de créer un espace européen unique des données :

  • ouvert aux données provenant du monde entier,
  • où les données à caractère personnel et non personnel, y compris les données industrielles sensibles, soient en sécurité
  • dans lequel les entreprises aient facilement accès à une quantité quasi infinie de données industrielles de haute qualité, stimulant la croissance et créant de la valeur
  • tout en minimisant l’empreinte carbone et environnementale humaine.

3. Les problèmes rencontrés avec les données :

  • La disponibilité des données : actuellement, les données disponibles sont insuffisantes pour une réutilisation innovante ;
  • Les déséquilibres en termes de pouvoir de marché : un pouvoir de marché élevé peut permettre aux grands acteurs de fixer les règles sur leur plateforme et d’imposer unilatéralement des conditions d’accès et d’utilisation des données, voire d’utiliser ce pouvoir lorsqu’ils développent de nouveaux services et partent à la conquête de nouveaux marchés ;
  • L’interopérabilité et la qualité des données : problèmes d’interopérabilité qui entravent la combinaison de données provenant de différentes sources à l’intérieur des secteurs, et encore plus entre les secteurs ;
  • La gouvernance des données : pour des données opérationnelles, des approches et des structures organisationnelles sont nécessaires pour rester fidèle à la base du cadre juridique existant ;
  • Les infrastructures et les technologies de données : des problèmes subsistent dans l’informatique en nuage (le cloud), aussi bien du côté de l’offre que de la demande ;
  • Comment permettre aux individus d’exercer leurs droits : souffrance de l’absence d’outils et de normes techniques rendant l’exercice de leurs droits simple et peu contraignant ;
  • Les compétences et l’éducation au numérique : actuellement, les mégadonnées et l’analyse figurent tout en haut de la liste des pénuries de compétences ;
  • La cybersécurité : les nouvelles pratiques en matière de données posent de nouveaux défis en matière de cybersécurité.

4. La stratégie pour les données :

Les actions reposent sur quatre piliers :

  • Un cadre transsectoriel de gouvernance pour l’accès aux données et leur utilisation
  • Des catalyseurs via des investissements dans les données et renforcement des capacités et des infrastructures européennes pour l’hébergement, le traitement et l’utilisation des données, interopérabilité
  • Les compétences pour donner à chacun les moyens d’agir, investir dans les compétences et dans les PME
  • Des espaces européens communs des données dans des secteurs stratégiques et des domaines d’intérêt public

5. Une approche internationale ouverte mais proactive :

Action clé est de créer un cadre pour mesurer les flux de données et estimer leur valeur économique au sein de l’Europe, ainsi qu’entre l’Europe et le reste du monde.


Cette Europe numérique devrait refléter le meilleur du continent : ouverte, équitable, diverse, démocratique et confiante.

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